| Dernières réponses | |  Cyrielle, qui avait écouté et réfléchis à ce que leur avait raconté Winnifred, prit enfin la parole :
"Je crois que je ne me suis pas encore présentée, je m'appelle Cyrielle et je suis la soeur de Robin. Les hommes que tu vois là, le moine c'est Frère Tuck, il va prendre soin de toi et je vais l'aider à soigner ta cheville, le grand costaud, c'est Petit Jean et voilà Much. Les autres sont en missions dans divers villages...
Tes frères sont donc en croisade en Terre Sainte... Nous allons devoir les prévenir... Nous conaissons plusieurs personnes susceptibles de pouvoir leur porter un message mais nous discuterons de cela après avoir soigné ton pieds.
Allons dans la salle de soin."
Cyrielle, Tuck et Winnifred aidée par Petit Jean, se dirigèrent vers la salle de soin. |
| | Robin la regarda, médusé.
"Mais, on ne veut pas d'argent, ni quoi que ce soit d'autre. Nous sommes comme toi, des hors-la-loi, chassés de leurs maisons, et en quête d'un peu de bonheur dans cette forêt.
Certes, nous volons aux riches, mais ce n'est que l'argent que paie le prince Jean pour empêcher le roi Richard à revenir en Angleterre. Puis nous redistribuons cet argent à ceux qui sont dans le besoin, et qui en ont besoin pour survivre.
La seule chose que je te demande, si tu souhaites vivre ici, c'est de participer à cette oeuvre, et de ne pas essayer de nous voler ou de nous trahir. Ne tue personne, ne t'approche pas trop de Nottingham, ne reste pas longtemps sur les grands chemins, ne fais pas d'actions inconsidérées sans nous avoir consultés avant." |
| | Winni était allongée sur la civière de fortune que Robin et la dame qui l'accompagnait avaient construit. D'un certain côté, elle se sentait en sécurité mais, de l'autre, rien ne parvenait à combler l'horrible vide qu'elle avait dans le coeur depuis les tristes évènements qui lui avait arrachées sa famille.
Une autre question se posait à elle. Comment allait-elle faire prévenir ses frères? Ils courreraient un immense danger s'ils revenaient à l'improviste. Ils devaient absolument rester en terre sainte auprès de la protection du roi.
Elle passa le reste de son temps à regarder autour d'elle même si elle ne parvenait pas à se situer. Elle vit bientôt un camp où plusieurs hommes se trouvaient encore. Deux hommes arrivèrent près d'eux et relayèrent Robin et la dame. Winni se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire pour les aider. Ils l'accueillaient avec tant de gentillesse.
-Je...je ne veux pas être un fardeau pour vous. Je n'ai même pas d'argent pour vous remercier. |
| | Robin prit son couteau et se mit à tailler des branches, afin de construire une civière.
"Tu ne peux pas marcher dans l'état où tu es. Ne t'en fais pas, à présent tu es en sécurité. Le shériff de nottingham est quelqu'un de malhonnête, de sinistre et... il n'y a aucun mot pour le décrire. Je sais ce que tu ressens. Un de ces jours, tous les tiens seront vengés, je t'en fais la promesse."
Robin fit signe à sa soeur, ils déposèrent Winnifred sur la civière improvisée, et se dirigèrent vers la maison des soins. |
| | La jeune fille leva la tête et regarda les deux compagnons avec curiosité. Elle avait entendu parler de Robin des bois par son père qui disait que c'était quelqu'un de courtois et de courageux. La jeune fille de 15 ans essuya ses larmes et répondit d'une voix faible et fatiguée.
-Winnifred. Je suis la fille de feu le comte Gamwell. Mes parents, toute notre maisonnée et le village en entier a été détruit par le shériff. Ma mère est morte en me permettant de me sauver mais, elle n'a pas voulu abandonner mon père. J'aurais voulu rester avec eux mais, mon père à refusé. Il disait que je devais prévenir mes frères qui combattent en terre sainte de ce qu'il leur était arrivé.
Elle pleura encore un peu et essaya sans succès de se lever. Sa cheville gauche avait doublée de volume et était chaude au touché et son état de faiblesse extrême l'empêchait de se lever seule.
-Mon père n'avait fait que protester contre une nouvelle taxe trop élevé pour les villageois dont il avait la charge. Pas de quoi fouetter un chat. Mais, le shériff n'avait pas l'air d'accord. |
| | Robin s'agenouilla près de la fille en question, déposant son arc à ses côtés.
"Bonjour."
L'autre ne répondit pas. Elle semblait désorientée.
"Tu as l'air d'être en bien piteux état. Viens, on va t'ammener dans notre camp. Tu dois avoir faim et soif, tu vas pouvoir te reposer. Au fait, je suis Roin des Bois, et toi ?"
La jeune fille sembla enfin s'intéresser aux deux compagnons. |
| | Robin et sa soeur Cyrielle marchait dans les bois de Sherwood à la recherche d'un éventuel gibier pour le repas du soir, mais leur conversation, de plus en plus houleuse, ne laissait guère d'autres issues à leur partie de chasse que de rentrer bredouille !
Encore une fois, ils se disputaient sur le fait que Robin disait trop dangereux leurs aventures pour q'une "fille" l'accompagne, lui et ses compagnons, lors de leurs embuscades ainsi que lors de leurs missions à Nottingham...
Cyrielle n'était pas de cet avis et le ton commençait à monter sérieusement, comme souvent lorsqu'elle abordait ce sujet avec son frère :
"_Je trouve anormal que vous, les "hommes", vous soyez les seuls à avoir le droit de vous amuser à détrousser le Shérif et les Nobles ! Il est hors de question que je reste les bras croisés au camp !, elle rajouta pour elle-même, il ne manquerait plus que ça !"
Robin allait répondre encore plus fort lorsque Cyrielle entendit quelque chose...
"_ Attends, il y a du bruit là-bas ! Près du ruisseau ! Ne tire pas c'est quelqu'un qui pleure ! Allons voir, vite !"
Ils s'approchèrent ensemble d'une jeune fille en larme... |
| | Winnifred, Winni pour les intimes, avançait dans la forêt. Son regard était absent car, elle ne faisait que repenser aux derniers évènements. Malgré tout, elle était incapable de pleurer. Elle avait les yeux aussi sec que le désert du lointain orient où ses frères combattaient pour le roi, ignorant tout ce qui s'était passé.
Ses souvenirs la ramenaient plusieurs jours en arrière. Le jour où le shériff de Nothingam était venu avec ses hommes pour déposséder son père de son titre. Le comte de Gamwell avait vaillamment résisté mais, lui et toute sa maisonnée ainsi que tout le village avait péri. Winni avait eu la vie sauve grâce à sa mère qui s'était sacrifiée pour la sauver. Pourtant, son père n'avait que protester contre une taxe trop lourde pour les villageois. Pas de quoi fouetter un chat...
Depuis donc cinq jours, Winni marchait dans la forêt. Son ventre criait famine et ses vêtements de noble étaient en lambeaux. Tout comme sa vie. Elle marchait en boitant car, elle s'était foulé la cheville la veille. Elle s'arrêta de marcher et s'assit sur le bord d'un ruisseau.
Cette fois, ses larmes coulèrent pour de bon... |
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